Louer son logement pour les JO 2024 : bonne ou mauvaise idée ?

Est-ce une bonne idée de louer son appartement pendant les JO ?

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Les Jeux Olympiques de Paris 2024, du 26 juillet au 8 septembre, devraient attirer 11,3 millions de visiteurs, avec plus de 2 millions cherchant un logement. Cela représente une opportunité lucrative pour les résidents de Paris et d'autres grandes villes françaises comme Bordeaux, Lyon et Marseille, de louer leur logement à des tarifs élevés, avec des prix moyens de nuitées estimés à 221 €. Louer son bien pour une vingtaine de jours pourrait rapporter environ 4 420 €. Toutefois, cette opportunité comporte des risques tels que des dommages au logement et des défis de gestion locative, en plus des potentielles amendes pour non-respect de la réglementation.

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Comment louer son logement pour les JO ?

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1 - Vérifier la réglementation applicable

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La location saisonnière influence significativement le marché locatif, entraînant l'instauration de réglementations strictes par plusieurs villes, surtout en période d'événements majeurs comme les Jeux Olympiques. Voici un résumé des règles :‍

Résidence principale : Vous pouvez louer votre résidence principale jusqu'à 120 jours par an sans formalités spécifiques, sauf dans certaines villes (Paris, Annecy, Bordeaux, Lyon, Nice, Strasbourg, Toulouse, etc.) où une déclaration préalable est nécessaire pour obtenir un numéro d'enregistrement à afficher dans votre annonce. L'omission de cette démarche peut entraîner une amende de 5 000 €.

Au-delà de 120 jours : Si vous souhaitez poursuivre la location saisonnière au-delà de cette limite, les exigences varient selon la taille de la ville :

• Grandes villes (comme Paris, Lyon, Marseille) : Une autorisation est requise, accompagnée d'un changement d'usage du logement.
• Villes moyennes : L'autorisation est également nécessaire, mais sans le changement d'usage.
• Petites villes : Une simple déclaration en mairie est suffisante.

Ainsi, pour la location pendant les JO 2024 ou à d'autres moments, il est crucial de se conformer à la réglementation locale pour éviter les sanctions.0

Bon à savoir: outre la réglementation imposée par les communes, il y a aussi des restrictions qui peuvent être prévues par le règlement de copropriété. Si vous constatez une clause d’habitation exclusivement bourgeoise, vous ne pourrez pas louer votre appartement pour les JO 2024.

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2 - Demander l’accord de son propriétaire

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Si vous êtes locataire, vous pourrez aussi louer votre logement pour les JO 2024. Mais pour cela, vous devez impérativement demander l’accord de votre bailleur. Par principe, la sous-location est interdite, sauf accord express du propriétaire. À défaut de respecter cette condition, vous vous exposez à la résiliation de votre bail de location pour non-respect des dispositions contractuelles. Ça serait dommage de perdre votre appartement ! Par ailleurs, la rentabilité de cette location saisonnière sera limitée, puisque vous ne pouvez proposer un prix supérieur au montant du loyer.

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3 - Aménager le bien immobilier

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Même si vous ne louez votre logement que pour les JO 2024, vous devez offrir aux voyageurs un séjour agréable. Ce qui implique de mettre à disposition tout un tas d’équipements, comme un lit, des oreillers, du linge de lit, une table, des chaises, des ustensiles de cuisine, une serviette de bain, du savon, etc. Bref, le locataire doit avoir accès à tout le nécessaire pendant ses vacances. Et si vous louez votre appartement toute l’année (même en dehors des Jeux Olympiques), vous devez respecter toutes les conditions du statut de LMNP. Or, parmi les conditions, il y a une liste des fournitures obligatoires à ne pas oublier.

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4 - Définir le bon tarif

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Pour louer votre logement pendant les JO, vous devrez certainement passer par une plateforme de type AirBnB ou Booking. Mais vous serez loin d’être le seul à y être présent. Alors même si la demande sera très dense, la concurrence le sera aussi. Il est donc primordial de proposer des tarifs cohérents. Pour cela, n’hésitez pas à analyser les appartements similaires au vôtre. Servez-vous en de référence pour fixer vos prix. Et si vous souhaitez gagner encore plus, pensez à ajouter des services supplémentaires, comme un accès Netflix, à une chaîne de sport, un petit déjeuner original, etc. Et si vous faites déjà de la location meublée courte durée, n’oubliez pas d’ajuster vos tarifs pendant les Jeux Olympiques afin de profiter d’une meilleure rentabilité.

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5 - Gérer les entrées et les sorties

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Louer votre logement pour les JO 2024 peut vous rapporter beaucoup d’argent, mais cela vous consumera aussi votre temps. En effet, vous devrez gérer les remises de clés de chaque locataire, nettoyer le logement, laver les draps, préparer l’appartement pour les prochains occupants, etc. Assurez-vous d’avoir suffisamment de disponibilité pour réaliser toutes ces tâches. Et si ce n’est pas le cas, passez par un service de conciergerie. Il se chargera de toute la gestion locative à votre place, moyennant une commission de 10 à 20 %.

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6 - S’assurer contre les dommages locatifs

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Pendant les Jeux Olympiques 2024, les visiteurs seront plus exaltés que jamais. Et leur euphorie peut même causer des dégâts à votre appartement. Or, votre assurance habitation actuelle ne couvre peut-être pas les dommages causés par les sous-locataires. Alors pour que cette location saisonnière pendant les JO reste rentable, vérifiez d’abord votre contrat d’assurance. Si les dommages causés par un autre occupant ne sont pas couverts, n’hésitez pas à demander une extension de garantie. Ou sinon, vous pouvez aussi demander au voyageur qu’il souscrive une garantie responsabilité civile couvrant les dommages occasionnés lors de son séjour (assurance villégiature).

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7 - Ne pas oublier de déclarer ses revenus

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En louant votre logement pendant les Jeux Olympiques de 2024 ou à tout autre moment de l'année, il est impératif de déclarer vos revenus locatifs à l'administration fiscale française, ce processus se décomposant en plusieurs étapes importantes :

1- Déclarer votre activité de loueur en meublé non professionnel (LMNP) dans les 15 jours suivant le début de la location

2- Déclarer les revenus locatifs sur votre déclaration d'impôt annuelle.

3 - Choisir entre deux régimes fiscaux pour ces revenus : le régime micro-BIC, avec un abattement de 30 % par défaut, ou le régime réel, permettant de déduire les charges réelles et d'amortir le bien et les meubles, souvent plus avantageux.

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